Et ça fait toujours, si pas plus, mal.

Les terminaisons nerveuses sont amochées et quand on pique dans une veine, cela n'arrange rien du tout !

J'ai eu un mal de chien ce matin ! A 14h30, cela saignait toujours alors qu'on m'a piquée à 8h15. L'assistante a mal visé. En même temps, comment savoir... ^^

Me voilà donc avec une bonne cartache qui s'annonce... Heureusement que je suis allée en Thalasso hier et pas demain. :p

J'ai eu rendez-vous avec le radiothérapeute. Cela faisait un an que je ne l'avais pas vu.
En discutant avec une maman d'élève qui avait sa dernière séance de rayons aujourd'hui, je lui avais dit que le docteur allait commencer l'entretien en ne disant rien, en m'observant et en demandant ensuite comment j'allais.

Quand il l'avait fait : j'avais pleuré tout le rendez-vous. J'avais dit à cette maman que ce serait fort si je pleurais car j'en rêve.

Il m'a accueillie, m'a demandé comment ça allait et puis, il a posé sa tête sur ses mains, a souri et m'a demandé comment le moral allait.

J'ai souri très fort et je lui ai dit que je venais à l'instant de dire qu'il allait faire cela.
Il m'a dit qu'il était démasqué. Je lui ai expliqué qu'une des dernières fois que j'avais pleuré, c'était avec lui et que maintenant, je n'y arrivais plus.

- Tant mieux !
- A voir. J'aimerais pleurer.
- Mais si ça va?!
- C'est vrai.
- Maintenant, c'est mieux dehors que dedans mais c'est bien aussi de ne plus pleurer par rapport à tout ce que vous avez vécu.

Il a demandé comment j'avais supporté cette première année, que c'était incroyable comme ce traitement avait des effets secondaires tellement aléatoires : chaque femme le supporte d'une manière différente.
Il ajoutera qu'aucun traitement (chimio, rayons, hormono) n'était humain car cela affectait la qualité de vie et que ce n'était pas juste.

Il a regardé ma poitrine, a demandé si c'était douloureux au toucher.

J'ai expliqué et avoué que ma peau était sèche car je ne prenais pas le temps de l'hydrater. Il me parlera de baguette magique qu'on pourra un jour avoir pour remettre notre corps totalement à neuf après ces traitements. Espérons que ce soit un jour le cas.

Il est très zen comme personnage. Il apaise, calme. Je l'aime bien.

Il me parlera de mon travail, de mon compagnon, du moral de mon compagnon, de notre relation, de mon fils...

En passant la porte, il ajoutera :

- Vous avez réussi.
- Oui, espérons !
- Non ! Vous avez réussi à ne pas pleurer... O_o

Zut ! J'aurais aimé, moi !

Et pour couronner cette première année pourrie... une opération est prévue le 19 décembre.

Ma tendinite ne se soignera pas, seule. Mon traitement l'en empêche donc, on va mettre le tendon dans de meilleures conditions pour pouvoir guérir.

Ce n'est donc rien de grave : simplement élargir la gaine du tendon de mon pouce, au niveau du poignet mais c'est pompant quand même !

Je voulais faire cela la veille de week-end mais entre la supervision d'une stagiaire en classe, les corrections des évaluations et l'écriture des bulletins, les différentes activités prévues à l'école et surtout, les opérations prévues que les lundis... J'ai programmé cela le lundi juste avant les vacances, en espérant pouvoir aller travailler le 20 ou le 21.

Un couac persiste : l'anesthésie. Le commun des mortels aurait eu une anesthésie locale, dans le creux axillaire. Je ne le suis plus. J'ai eu une chimio, des rayons, une opération avec tumeur dans le coin supérieur, un curage, ... Je ne peux pas avoir cela dans ce creux axillaire. Doooooonc, je vais devoir avoir une anesthésie générale pour 30 minutes d'opération. Top !

Voilà les dernières nouvelles ! :p

Bonne fin d'après-midi !