Quel bien fou !

Aujourd'hui, cela fait QUINZE jours que je n'ai pas mis un pied à l'hôpital !

Cela me fait énormément de bien ! Il y a deux semaines, c'était encore une semaine de folie avec 5 rendez-vous médicaux. Cela peut paraître dérisoire mais après une telle semaine, j'étais sur les rotules.

Le lundi, ma kiné m'a fait remarqué qu'elle me trouvait moins sotte depuis que j'avais repris le travail en temps plein. Elle avait l'habitude que je fasse au moins dix blagues à la minute mais ce n'était plus le cas. Elle me trouvait fort fatiguée avec les trait tirés.
Ce fut le coup de massue.
C'était la dernière fois que j'y allais.

Elle trouvait logique que je sois plus fatiguée... mais moi, cela ne me plaisait pas que cela se remarque sur mon visage et surtout, que ça ait un impact sur mon dynamisme légendaire.

Donc, je l'ai chaleureusement remerciée pour les bons et loyaux services mais j'allais m'arrêter ici avec... l'hôpital ! Avec cette course hebdomadaire où je filais en 4ème vitesse après l'école pour être à l'heure, où j'imposais à mon fils de me voir faire des exercices, dans une pièce pourrie et moche, alors que ses jeux l'attendaient dans sa chambre colorée.

Elle m'a fait promettre de continuer les exercices à domicile. J'avoue que je ne suis pas une bonne élève. Je ne le fais que quand je suis déjà trop loin dans la douleur.
La corde est toujours présente mais j'ai appris à vivre avec ce bras qui ne monte pas jusqu'en haut.
Je croyais sincèrement y arriver mais hier soir, ma prof de danse m'a fait plusieurs remarques car je ne tendais pas mon bras suffisamment.

Par acquis de conscience, j'ai pris rendez-vous, mercredi prochain, chez mon ancien kiné, qui n'a pas l'air de savoir ce que sont les cordes axillaires, mais qu'importe. Au piiiiiire, elle claque et le tour est joué ! :p

Voilà donc comment j'ai réussi à quitter l'hôpital.
Désormais, je ne devrai m'y rendre que pour ma piqûre mensuelle et j'essayerai de placer mon rendez-vous avec l'oncologue le jour d'une piqûre pour ne pas aller 2 fois sur le même mois.

Bon, d'accord, je vais encore à une conférence mardi prochain, car cela parlera de l'impact du cancer du sein chez les enfants et/ou comment en discuter avec eux. :)

Mais sinon... je recommence à vivre enfin une vie normale.

Par vie normale, entendez, bien sûr, une autre course... mais je suis mise à la même enseigne que les autres mamans - dites sainement normales. ^^

Car c'est cela qui m'a fatiguée énormément ! Le fait d'être inscrite à deux courses en même temps...

Pendant un an, j'avais une nouvelle vie. La vie médicale. Cela me prenait du temps, beaucoup de temps. Je jonglais entre mon rôle de maman (malgré l'aide précieuse de mon entourage) et ma vie de femme malade.

Ensuite, j'ai repris le travail. Ce n'est pas tant le travail qui fatigue (bien que... ^^). C'est surtout qu'en plus de mon rôle de maman, j'avais ma vie d'avant accumulée à ma - nouvelle - vie médicale qui n'était pas finie.

Et c'est là qu'on craque ! Trop, c'est trop !

La maman n'en pouvait plus. Le fiston n'en pouvait plus. La femme n'en pouvait plus.
J'ai passé le weekend précédant cette dernière séance kiné à réfléchir, à me dire que c'était ingérable, à chercher des causes possibles à la venue de ce Papillon, à me poser et faire un arrêt sur image de ma vie de jeune trentenaire.
Amaury a encaissé énormément de remarques ce weekend-là. J'ai déballé toute ma colère mais surtout, ma fatigue.

Et d'entendre que j'étais moins gaie et délirante de la part de ma kiné... Ce fut le déclic !

On écoute son corps, on calme le tout et on savoure notre vie d'avant, déjà bien mouvementée. POINT !

L'hôpital s'éloigne. Je le vois de loin, tous les matins en allant travailler, mais ne tourne plus aussi souvent dans sa rue. Et bientôt, je ne le verrai même plus de loin... car oui... il faut tourner la page et changer d'air...

C'est pour cela qu'on déménage !

Youhouuuuuuu. Suite au prochain épisode !

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Que du bonheur de te lire avec l'avenir qui te sourit !!! ;)
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