Oufti ! Déjà loin en 2019...

Bien le bonjour !
Le temps file à une allure...
Souvent, je me dis que je dois venir donner des nouvelles.

Pas que vous ayez besoin de savoir comment je vais... Mais simplement pour vous rassurer sur le fait que le cancer ne tue pas forcément et que je suis toujours en vie.

Car OUI, je suis toujours là. 

Je ne sais plus où j'en étais restée avec vous. 
A mon avis, vous aviez eu vent des résultats d'examens de juin/juillet.
Les suivants qui ont été réalisés de décembre à juin ont été négatifs enfin positifs enfin négatifs... Bon vous m'avez comprise. Négatifs pour les docs. Positifs pour moi. :)

RAS pour l IRM.
PDS nickel.
Frottis gynécologique nickel aussi.

Je ne vous l'avais pas dit mais cet été, nous étions partis sac sur le dos, en Thaïlande. C'était génial. Malgré le poids sur mes épaules, je n'ai pas souffert et j'ai profité à fond !
Comme quoi... malgré l'hormonothérapie, on peut se dépasser et profiter de la vie.

Du coup, on remet cela en Sicile, en Islande et en Afrique du Sud.
J'abuse... mais nous n'avons qu'une vie, je ne peux pas faire d'enfant actuellement, donc ON PROFITE !

Au niveau des effets secondaires, je suis très très très fatiguée en ce moment. Je n'ai jamais eu autant de cernes. Parfois, je stresse en me disant que j'étais dans le même état que lorsque j'ai été diagnostiquée. Puis, je me raisonne. Mon IRM date de fin décembre. Même si quelque chose naissait en moi, ce ne serait que minime et cela ne me fatiguerait pas à ce point-là. 
Pour les métas, qui reste le point le plus flippant, je n'ai mal nulle part donc, cela me rassure. 

Il faut avouer que je dors très mal. 8 heures de sommeil ne me suffisent plus et de toute façon, je n'arrive jamais à les atteindre. Soit parce que j'ai beaucoup de mal à m'endormir. Soit parce que mon chat me réveille à l'aube. Ou parce que je me réveille encore très souvent à côté de mon lit ou dans le couloir pour aller prendre des médicaments que je pense ne pas avoir pris. 
De plus, Noah va mal.
Il reste le petit garçon le plus charmant du monde. Il est gentil, sage, poli, obéissant, bon élève, ... bref PARFAIT !
Mais il a des angoisses. Ca y est : ça ressort à la surface. 
J'ai discuté avec une psy qui m'a dit que souvent, les enfants tiennent bon durant la maladie, pour préserver le proche malade. Puis, quand la vie reprend et que le proche (plus) malade va beaucoup mieux, l'enfant craque et évacue.

Noah a beaucoup de mal à s'endormir. Il met des heures. Il pleure. Il se retourne. Il panique.
Evidemment, dans mon lit, à ma place (sans moi), il y arrive en deux minutes.
Cela dure depuis trois mois. J'ai essayé le yoga, les plantes, les huiles essentielles, le changement de place dans sa chambre, le changement des habitudes, etc. Rien n'y fait.
Nous avons consulté une psychologue qui fait de la sophrologie. Cela a fonctionné deux jours. Elle m'a dit la même chose que la psy qui m'avait dit que c'était normal.

Vendredi, j'ai consulté une psychologue qui fait de la kinesio. Elle a gardé Noah 40 minutes puis est venue me chercher car elle était "coincée" sur l'année de ses 5 ans. 
Ben tiens... Nous avons donc fait une connexion tous les 3 afin de débloquer des émotions.

Le soir... je me suis endormie toute seule (sans mes potes médocs) dans mon canapé. Cela n'était plus arrivé depuis des années (même avant ce cancer de m...).
Noah aussi s'est bien endormi, chez son papa.

Mais visiblement, le sommeil n'est pas le seul problème. 
Elle a relevé également le fait qu'il souffrait d'angoisses de séparation/d'abandon.

Hier soir, il était chez ses grands-parents après une journée chez son papa. Il devait y dormir mais j'ai dû le récupérer. Il était dans un état de stress intense. Il pleurait sans s'arrêter. Je l'ai eu au téléphone. J'ai finalement raccroché après 45 minutes. Il a continué de hurler Maman, je t'aime... Comme si c'étaient les derniers mots qu'il pouvait me dire avant un drame.

Il a peur qu'il m'arrive quelque chose mais il ne sait pas quoi.

Je vais donc vraiment entamer un suivi psy pour lui. Reste à trouver LA personne.

Mais ne devrais-je pas l'emmener chez mon Onco ou ma gynécologue pour qu'il entende que je suis guérie ?
Ce serait bien qu'ils disent cela... mais ne serait-ce pas un mensonge de leurs parts ?
Ils ne peuvent pas se prononcer. 
Ce serait le rêve d'entendre ces mots-là mais on ne peut pas encore. Les diront-ils un jour ?

Bref... c'est compliqué !

Non seulement le cancer (de m...) a fait des ravages dans ma vie, dans mon corps, dans ma tête.
Mais il en fait à mon fils et ça, c'est le plus difficile à accepter. 

Mais... je suis en vie ! 
Vous voilà rassuré(e)s ! 

Portez-vous bien. Profitez de la vie.

 

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