Ce destin...

Hier, à environ 5 ans du diagnostique, je me suis retrouvée dans cette salle où l infirmière me tenait la main et remettait mes mèches de cheveux qui traînaient dans mes larmes...

Cette même infirmière qui m y a fait rentrer, hier.

Je suis allée à l hôpital pour récupérer mes merveilleuses semelles orthopédiques, qui soit dit en passant, me font gagner un centimètre malgré la gêne (douleur ?) occasionnée.

En avance, je me suis installée sur une chaise en face du cagibi. La porte s est ouverte et malgré la demi heure en avance, j y suis entrée. Quelques minutes plus tard, j étais déjà prête à repartir.

Et puis le destin a voulu que dans des escaliers de cet énorme hôpital, je croise Aurélie. Cette fille avec qui j ai partagé ma chambre de chimiothérapie et que je revois régulièrement au club de hockey de nos enfants.

Comme on en joue assez souvent, je lui demande sur le ton de l humour, si elle est là pour une mammo ou un IRM. 

Sa mine déconfite, elle me dit que l IRM a montré quelque chose dans l autre sein et qu il faut qu elle passe une écho.

Je ne suis pas repartie évidemment.

Je l ai accompagnée et j ai demandé à l infirmière si je pouvais être auprès d elle pendant l examen.  

L assistant étant sympa (et mignon mais à mon avis trop jeune 😜), j ai pu rentrer. 

J ai stressé. Quand je stresse, c est mon sein gauche qui débloque. Je ressens un poids dans la poitrine. 

J ai regardé toutes les images des deux écrans tandis qu Aurélie regardait le plafond. J avais si peur qu il s arrête sur quelque chose. Je pouvais imaginer à 10000% comment son cœur devait battre.

Il a été sympa, nous a bien expliqué que c était vraiment une sécurité, qu on ne le fait pas avec les "autres" mais que vu les antécédents, ils sont prudents. 

Quand même...

Il a dit qu il ne voyait rien mais qu il allait chercher sa collègue.

L histoire se répète. Quand j ai demandé à l assistante si c était un cancer, elle m a dit non. Qu elle ne voyait rien.

J ai rien montré à Aurélie.  On a discuté.

Ils sont revenus. Ils ont pris des printscreens. La doctoresse a dit : tu vois, c est ça qui fait du noir...

Et puis, elle a dit que c était fini. Tout allait bien. Et l assistant a rajouté : c est la vérité vraie.

Ouf !

Je suis ressortie avec elle. On a marché jusqu'au parking puis on s est quittée. J ai appelé mon chou puis ma sœur. J avais besoin de causer. Besoin que mon sein gauche ne me pèse plus.

En fait, c est cela notre vie désormais. Vivre puis avoir des coups de panique, des angoisses, des peurs... puis revivre. Ce cancer fait partie de notre vie et ne nous quittera jamais plus. Jamais.

Cancer de m...

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