Mouahahahhahaha.
- C’est une blague ?!
Retour début mars, chez le dermatologue.
Condylome enlevé, envoyé en analyse… Je sais que ce sera un HPV. Je l’ai déjà eu et j’avoue que depuis mon cancer du sein, avoir des cellules pré-cancéreuses de haut grade sur mon col ne me tracasse plus dans la mesure où on peut enlever ce col et basta.
Un mois passe et Je ne reçois de nouvelles de personne !
Mon chou ayant, à son tour, rendez-vous chez notre dermatologue, je décide de l’accompagner.
Pas de bol, notre dermatologue a le Covid et c’est donc une remplaçante qui le prend en charge. Je demande mes résultats et elle me dit qu’elle va demander à mon docteur, qui est covidé mais qui est dans une pièce à côté.
Elle revient et m’annonce qu’il désire me voir. Je vais donc dans la salle d’à côté, masquée, et reste à 3 m de lui, comme il me le demande.
Et là, il prend sa tête de désemparé et me dit que j’ai bien fait de l’enlever car c’est cancéreux.
- Non, pré-cancéreux.
- Hum, non, cancéreux. Cancer de la vulve.
- La vulve ?! Mais… c’est bizarre car plusieurs généralistes m’ont affirmé que les condylomes étaient souvent de gentils HPV. C’est donc à nouveau un HPV 16 ou 18 que j’ai ?
- Eh bien, le labo n’a trouvé aucune trace de HPV.
Là, je dois avouer que ma tête a changé de couleurs. Je suis même restée rouge pivoine pendant deux heures au moins. Il rajoutera que je dois encore me faire enlever un morceau car les marges sur les côtés ne sont Pas saines.
Bref, je retrouve mon chou, balance la patate chaude et on s’en va.
Illico, j’appelle mon obstétricienne, absente pour vacances. Horreur horreur. J’appelle la maternité pour avoir quelqu’un en ligne.
Très gentille, la gynécologue qui prend mon appel me place un rendez-vous 12 jours plus tard (retour des vacances de ma gyneco + mon retour des vacances) chez ma gynécologue.
Après avoir pleuré tout ce que je pouvais le lendemain, me croyant déjà morte, j’ai fait ma valise pour l’Italie. Le soir, je recevais un e-mail de ma merveilleuse gyneco-onco qui me disait de ne pas m’inquiéter. C’était pré-cancéreux et on pouvait même attendre la fin de grossesse pour faire quelque chose.
Quelques jours après, elle me récrivait un e-mail en disant qu’elle avait discuté avec la spécialiste et que je ne devais vraiment pas m’inquiéter.
J’ai donc revu mon obstétricienne qui a également été rassurante en me disant que sur papier, on écrivait effectivement : cancer (dysplasie je pense) mais que dans leur jargon, ils disaient plutôt pré-cancer. Elle a tout fouillé et n’a pas vu d’autres lésions dehors ni dedans. Ensuite, elle a téléphoné à ses collègues spécialisés en pathologies vulvaires et j’ai eu un rendez-vous dix jours plus tard.
J’ai donc été voir le chef de ce service. Et tout va bien. Il a mis un produit qui peut faire changer de couleur les cellules anormales et rien n’est apparu donc même si les marges n’étaient pas saines, elles sont parties seules comme cela arrive la plupart du temps avec un frottis HPV positif.
Je dois tout de même retourner tous les six mois pour vérifier s’il y a récidive ou pas mais aujourd’hui, je me sens mieux.
Mon dermatologue a fait de l excès de zèle. On se connaît depuis longtemps, on est passé tous les deux par la case cancer hormonal donc il n’a pas voulu passer à côté de quelque chose, je suppose.
A part ce super chapitre durant ma grossesse, tout se passe super bien. J’ai une énergie débordante malgré des nuits pourries. Je ne grossis pas trop. Baby (kinder) grandit bien et il reste déjà 7 semaines. Cela passe vite mais je suis impatiente quand même de voir sa bouille.
Bon allez, 22h. Mamy fatigue ! Belle nuit.