Je râle ! (Encore une fois)

Je m'en veux. Mais j'en veux encore plus à ce stupide crabe qui est venu s'incruster dans ma vie.

Je suis restée un an à la maison. Un an parce que les traitements (et non la maladie) m'ont empêchée d'y aller. L'envie était très forte mais le corps n'aurait jamais pu suivre.

L'onco me donne le feu vert (après insistance et jolis sourires 😅) pour reprendre en mi-temps.

Le jour de la rentrée, j'arrive heu-reu-se, à l'école. Je suis contente de retrouver collègues et enfants.

Trois jours plus tard, on m'annonce que la collègue qui fait le mi-temps avec moi doit aller dans une autre école. C'est comme ça... C'est la vie. Il y en a une autre qui arrivera le lendemain.

On reprend notre train-train. Le groupe-classe n'a aucun repère. Ils n'ont pas vraiment de titulaire et ce depuis le début de l'année puisqu'ils savaient très bien que cette institutrice était une remplaçante. Actuellement, je ne suis là que deux jours. Bref, ils nous testent pas mal. Ils ne sont pas faciles mais pour leur défense, ce n'est pas simple pour eux non plus.

A six ans, les routines, les habitudes sont encore importantes. En un mois, ils ont déjà eu trois institutrices différentes.

Hier, je vais travailler l'après-midi. On m'annonce alors que ma nouvelle collègue de mi-temps est encore amenée à aller travailler dans une autre école à partir de février.

Je craque.

Physiquement, je suis encore incapable de reprendre. Je suis vraiment fatiguée. J'ai encore besoin de pouvoir faire au moins une grâce matinée au milieu de la semaine. J'aimerais que cela ne soit pas le cas mais mon corps me le rappelle et m'envoie des signaux.

Professionnelement, je me dis que je devrais absolument y retourner car ils ne vont plus du tout s'y retrouver surtout que l'on n'a personne, actuellement, pour venir en classe.

En une année, ces petits bouts auront eu au minimum 4 institutrices... Pour leur première année scolaire, ce n'est pas génial.

On me dit de ne pas céder, de ne pas y retourner car je ne vais pas tenir. Je le sais... Mais c'est si difficile.

J'entends déjà râler les parents, à juste titre. Je ne voudrais pas qu'ils pensent que je ne pense pas aux enfants. C'est loin d'être le cas.

J'en ai mal dormi. Pourquoi personne, au-dessus de moi et de la direction (car ce n'est pas elle qui a pris cette décision), ne pense aux enfants. Pourquoi prendre de telles décisions ? Nous sommes quand même dans un milieu où l'enfant occupe la place la plus importante.

Je râle sincèrement. Si rien ne m'était arrivé. Si ce crabe avait passé son chemin sans me rencontrer...

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